Visite du VAG - Vancouver Art Gallery
Nous avons visité cet hiver le musée d’art de vancouver. Voici mes impressions sur quelques-unes des expos que j’y ai expérimentées.
Juxtapoz x Superflat est un manifeste des nouvelles pratiques créatives de l’art contemporain. L’exposition illustre sa place dans la vie culturelle à travers les travaux de 30 artistes du Japon, de Chine, Korée, Europe, USA et Canada. Conçue par l’artiste japonais Takashi Murakami et catalogué avec Evan Pricco, cette expo m’a partifulièrement plu parmi celles visitées.
Une installation interactive offrait un spectacle musical selon des interactions avec des capteurs de position (un peu trop proche de l’oeuvre et pas très ergonomiques à déclencher de mon point de vue…)
Le changement de perception d’une oeuvre en fonction de la distance à laquelle on se situe se retrouvait aussi dans ce tableau, élégant de loin, et moins ragoutant une fois qu’on s’en est approché.
D’autres jouent sur les matières et composent des figures à partir de matérieux récupérés.
J’ai pensé à Ju en regardant certains des foulards exposés, sur lesquels un fil doré était cousu, en me demandant si comme le fleuve quasi imperceptible qu’elle avait gravé sur des tuiles, ce fil doré était un élément central de l’oeuvre et combien de visiteurs le remarqueraient.
Une des oeuvres que j’ai préféré dans l’expo était le salary man couché en plein milieu du hall comme s’il était tombé du ciel. Je ne sais toujours pas si c’était de l’art-performance ou un manequin partiulièrement réaliste.
J’ai beaucoup aimé aussi la photographie de Walker Evans, alliant vieilles affiches et panneaux, métal rouillé, portraits très vivants et compositions de déchets surpris dans leur contexte naturel. Evans était si j’ai bien compris un grand amateur de photos noir et blanc, car il trouvait la couleur vulgaire. Certaines de ses (rares) photo couleurs prennent un sens différent lorsqu’on sait cela. Le contraste entre image noir et blanc et éléments colorés pour illustrer cette vulgarité. Ainsi, je trouvais peu d’intérêt à la photo d’un distributeur de boissons sucrées sur une plage. Après avoir lu le rapport de Evans à la couleur, le distributeur rouge criard sur la plage désaturée donne un tout autre sens à la photo.
Ambivalent pleasures mettaient en scène des choses très variés d’artistes locaux. De la télé devant un banc desert qui zappe toute seule, à une vidéo inconfortable mêlant des scènes de sport, de cuisine et de grooming. Beaucoup des salles liaient une ambiance sonore spatialisée à des tableaux statiques, ce qui en changeait la perception (positive, inquiétante ou suscitant la curiosité)…
D’autres expos mettaient en dialogue les tableaux Emily Carr illustrant la culture des natifs américain avec la thématique de l’invasion extraterrestre. Nous avons vu beaucoup de choses sympa, et il fadura y aller pour profiter de toute la richesse de ce musée et des expos temporaires.