Road from Port Renfrew to Lake Cowichan
Nous quittons Port San Juan, traversant l’estuaire de la rivière Juan de Fuca, direction Cowichan Lake. Le paysage le long de la route vaut le détour!
Juste après Port Renfrew, on passe Fairy Lake et son parc récréatif, suivie d’une magnifique plaine marécageuse. Les ilôts de pelouse et mousse semblent flotter sur l’eau dans une clairière qui longe la route.
Malgré les nids de poules nombreux, partiellement comblés, la route est de bonne qualité. C’est une « Forest Road », très courant au Canada. Les exploitants forestiers obtiennent le droit d’exploiter d’immense espaces, mais il faut des routes pour en sortir le bois ! Les routes sont ouvertes à tous une fois l’exploitation terminée (nous n’avons pas croisé de camions en tous cas).
Les ponts sont à voie unique et il faut toujours laisser la priorité au traffic venant d’en face. Les limitations de vitesse sont souvent très basses: 30 à 40 est commun aux abords des ponts et dans les zones avec des virages sinueux. Il faut prévoir un temps suffisant pour faire cette route. On comprend que les canadiens roulent beaucoup en 4×4 dans le coin, c’est ici totalement justifié.
De nombreux chemins forrestiers en gravier permettent de s’arrêter brièvement pour profiter des paysages forestiers.
Nous passons Harris Canyon et son imposante cascade, bas sous la route. On imagine bien les amateurs de sensations forte descendre ces rapides en kayak.
De nombreuses signalisations nous rappellent l’omniprésence de l’industrie du bois: attention aux camions transportant des troncs et autres gros engins à fonçant sur la route!
Le paysage est lui-aussi marqué par l’industrie: de nombreuses coupes balafrent les flancs des montagnes, proches comme lointaines. On voit les traces de l’activité humaine à travers les coupes mais ausi les parcelles entières de jeunes conifères là où la nature reprend lentement sa place.
Cela crée des paysages tout en patchwork, comme des champs. On dirait un enfant qui a tenté de se couper les cheveux par ses propres moyens et se retrouve avec des trous chauves et la mèche de travers… Dommage pour une route aussi touristique, cependant la route n’aurait certainement jamais été goudronnée à la base si ce n’est pour permettre à cette industrie de fonctionner.
