Trail 7 - Foreshore trail - Marine Drive
Me voilà en haut de l’escalier du trail 6, contrainte à suivre Marine Drive sur 1km. Heureusement, les bords boisés sont équipés de pistes piétonnes. Les pistes cyclables sur les bords de la route m’évitent de croiser des véhicules trop proches. C’est relativement confortable.
Je rejoins rapidement une intersection où l’ancienne voie de Marine drive est devenue un accès où se garer et accéder à Pacific Spirit Regional Park. Je passe derrière le jardin botanique en me faisant la note mentale de revenir le visiter. Malheureusement, aucun accès piéton n’est disponible depuis l’arrière et faire le tour pour aller à l’entrée serait trop long.
Je descend finalement par le trail 7 pour me retrouver dans une ambiance (toujours naturiste) très différente. Le front de mer est marécageux, avec juste un sentier sablonneux avant une étendue de végétation. La première chose qui me marque est l’ambiane sonore, dominée par le chant d’oiseaux innombrables. C’est magique. La seconde impression est moins agréable. Ici, pas de famille naturistes mais une série de cinquantenaires solitaires qui glandouillent le long du sentier dans des espaces aménagés en profitant du paysage. Comme sur la première section, pas une femme ici, ce n’est pas super rassurant, d’autant que je me promène seule. Passé la surprise (et les 30 premier mètres), l’ambiance s’avère bien plus « naturiste » que sur la plage : tout le monde était super avenant, se poussait pour me laisser passer et fait sa vie en profitant du soleil ou de l’ombre d’un arbre en sirotant un pop ou en regardant les oiseaux avec des jumelles.
J’ai même discuté avec plusieurs personnes pour demander mon chemin. J’en ai profité pour leur demander leur avis sur la mixitude avec les gens vêtus : aucun problème pour eux. Je me suis « perdue deux fois » en longeant la mer, arrivant à un cul de sac aménagé. C’était amusant de passer des mouillères sur des troncs au début. J’ai vu plein d’oiseaux (sans jeu de mot) et même un Northwestern Garter Snake.
Le tracé sur google maps est très précis, mais absent d’open street maps. Heureusement, car le sentier est parfois très étroit et difficile à identifier. J’ai passé plusieurs mouillères à flanc de coline pas très rassurantes, des troncs tombés par dessus les mouillères compliquaient le tout un peu plus, sans parler des arbres poussant en plein milieu du chemin… Je pense que ça ne devait pas être très différent de la section précédente fermée en termes de boue et d’entretien nécessaire.
Tout ça était ok, mais le sentier est bordé de ronces. Je regrette vraiment de ne pas avoir eu de sécateur avec moi pour aménager un peu le chemin en passant. J’ai fini par faire demi-tour en arrivant à un passage de moins de 20cm de large dans les ronces plus hauts que moi… sans compter le fait que je ne voyais pas l’état du sol sous les feuilles… C’est naturiste certes mais pas une raison pour déchirer mon t-shirt. Retrouver le chemin dans l’autre sens n’était pas évident non plus ! Je suis arrivée à un genre d’alcove bordée de bois au bout du chemin, mais j’ai vite retrouvé mon chemin en escaladant l’obstacle.
Finalement, un second escalier à remonter !
J’ai lu depuis que le trail est abandonné et l’accès par lequel je voulais rejoindre la route était grillagé depuis peu. Je n’ai pas pu le confirmer pour ma part, mais il n’est certainement pas abandonné vu le nombre de personnes que j’ai croisé, randonneurs ou naturistes.
L’avantage de ce second contre-temps est que j’ai pu profiter d’un point de vue sympa sur la baie depuis le haut de la colline. Et on voit bien de là le principal inconvénient des lieux : l’omniprésence de bois flotté, les bateaux qui viennent trier et prendre des chargements, des containers de sciure posés en pleine mer.
Je ne m’en suis pas si mal sortie en termes de boue vu ce que j’ai traversé ! J’ai profité de la vue pour faire une pause, me ravitailler, et inspecter mes vêtements pour éviter toute mauvaise surprise (tiques ou autres insectes… ) vu mes déplacements dans des herbes hautes, ronces etc. Pas de déchirure dans mes vêtements heureusement.
La mauvaise nouvelle est que du coup, j’ai du marcher 1 autre km le long de la route, et la grande cette fois-ci. J’ai avancé jusqu’à un feu pour traverser et rentrer dans les terres de Pacific Spirit Regional Park (dans la plage fait techniquement partie). J’aurais certainement pu traverser avant, il y avait des passages pour cela, mais cela ne me tentait pas trop vu la vitesse des voitures.
Et maintenant, direction Fern Trail !