UBC to Burrard - Pacific Spirit Regional Park
Imperial Trail est un très large chemin en gravier compressé sur lesquels vélos, chevaux, randonneurs et chiens se cottoient. Le sentier passe entre les arbres, à la ombragé et ouvert sur le ciel. Il est pas mal fréquenté en ce samedi après midi ensoleillé.
Je passe plusieurs rivières et criques. Ici, la forêt abrite de nombreuses espèces au bord de l’eau. Ici, un genre de truite vit dans l’eau. Pouvez-vous la retrouver sur la photo (dans l’eau, pas dans l’encart où j’ai zoomé dessus) ? Elles sont difficiles à voir mais font partie de tout un écosystème fragile. Le bord de l’eau est le lieu de vie pour des grenouilles et salamandres. De nombreux oiseaux au chant magnifique y vivent également.
C’est le cas des Pacific wren (Troglodytes pacificus), un petit oiseau qui fait son nid dans des aspérités de troncs ou arbres au pied des rivières avec des mousses, brindilles et herbes. Il est tellement bien camouflé qu’on a peu de chances d’en voir. L’oiseau se nourrir d’insectes et larves qu’il trouve dans le bois sur les rives en sautillant sur le sol. Ils tolèrent bien la présence humaine en temps normal, mais l’activité humaine nuit à sa reproduction : l’oiseau interrompt le repas de ses petits, fait attention aux gens plutôt qu’à sa progéniture et les met en danger en essayant de les déménager vers un endroit plus calme, s’il n’abandonne pas simplement le nid.
Pour ces raisons entre autres, les chiens doivent être tenus en laisse et hors des cours d’eau et certaines sections du parc sont fermées temporairement au public. Pourtant la majorité des propriétaires de chien laissent leur animal en liberté et visiblement dans les cours d’eau vu leur fourrure trempée et boueuse….
J’ai vu aussi pas mal d’enfants escalader des nurselog tree dans le parc, ce qui empêche certainement les jeunes arbres de se développer. Je redescend vers le Sud par Salish trail. C’est beaucoup moins fréquenté et j’entends enfin le tintamarre des oiseaux, ici très bruyants.
J’ai vu aussi à de nombreux endroits des troncs creux et noircis, comme brulés, peut être par la foudre. Cela donne des sculptures naturelles belles et surprenantes. Le chemin est ici de terre. Les pas plus silencieux des passants explique peut être aussi le paysage sonore, l’humain étant plus discret.
Je remonte vers le Nord par Clinton, puis Sasamat trail. Ces sections sont de nouveau plus fréquentées. Il y a régulièrement des bancs, plans à chaque embranchement et des panneaux rappelant où il est interdit de marcher.
Par endroits, les autorités du parc ont installé des barrières autour de zones de nidification. La partie est du parc comporte aussi du grillage autour des points d’eau pour éviter que les chiens en liberté s’y promènent.
La fôret change régulièrement de visage : taille des troncs, nombre de plantes, type de sol… On retrouve beaucoup d’espèces mais dans des proportions différentes d’un endroit à l’autre. C’est très diversifié en passant Hemlock trail , deer feern trail et finalement Nature Trail qui me ramène à la civilisation.
Je sors de la forêt et traverse la route au niveau de Blanca St.