Résidence permanente
Comme indiqué dans les permiers articles de ce blog, nous avons des visas de travail PVT. C’est pratique pour découvrir la vie au Canada. Cependant, mon visa de Français est valable deux ans mais celui de Elia n’est valable qu’un an, car elle est néerlandaise. Nous avons donc commencé la suite des démarches pour pouvoir rester plus longtemps. Comment cela fonctionne pour rester sans limite de durée ?
QU’EST CE QUE LA RÉSIDENCE PERMANENTE ?
Le Canada permet aux étreangers de s’intégrer à plus long terme avec le concept de Résidence Permanente. Similaire à la carte de séjour en Europe, la résidence permantente octroie à peu près les mêmes droits et devoirs qu’un citoyen Canadien, excepté le droit de vote. Elle est renouvelable tous les 5 ans, pour peu qu’on réside au moins 730 jours au canada pendant la période précédente.
Pour Elia, cela permet de rester plus d’un an au Canada. Pour Philou, c’est passer d’un visa fermé à un visa ouvert, ce qui signifie qu’il pourra changer d’employeur sans perdre son visa. Ce n’est pas dans nos intentions mais c’est toujours mieux de se savoir libre.
COMMENT OBTENIR LA RÉSIDENCE PERMANENTE?
Pour obtenir ce fameux statut de PR (Permanent Resident), le CIC propose plusieurs programmes. Nous n’aborderons ici que le programme Express Entry, car c’est celui que nous utilisons. Le principe général est de classer les candidats en fonction d’un score. Les meilleurs sont sélectionnés régulièrement et reçoivent une invitation à candidater au statut de PR. Ensuite, une fois invité la procédure d’émission de la PR prend au pire 6 mois (pas si express que ca, mais l’alternative prenait 2 ans).
Le score est une mesure de la capacité du candidat à s’intégrer dans la société canadienne. Les critères sont le niveau de langues, les diplômes académiques et l’expérience professionelle. Se faire proposer un emploi dans une entreprise canadienne entre aussi en ligne de compte. Les détails sont dans la documentation du CRA.
Il est possible de faire une demande commune en tant que conjoints ou même d’autres membres de la famille. N’étant pas mariés, nous disposons d’un statut de « conjoints de faits », justifié par exemple par le fait de vivre ensemble depuis au moins un an, de partager un compte joint, etc. Les personnes supplémentaires rattachées au candidat principal contribuent aussi des points au score final selon leur qualifications (niveau d’études, de langues etc), qu’il faudra justifier également.
Le but est donc de maximiser notre score pour être invité rapidement. Pour se faire une idée, la répartition des scores dans le bassin.
CRITÈRE HUMAIN: LE NIVEAU DE LANGUE
Un critère important est le niveau de langue en Anglais …ou en Français ! Bien que peu employé en Colombie Britannique, le français est une des deux langues officielles au niveau fédéral. Il est donc possible de passer un test de Français pour justifier de son niveau de langue. Merci !
J’ai donc choisi de prouver mon niveau de Francais pour m’assurer un maximum de points. L’Alliance Francaise de Vancouver organise un Test d’Evaluation de Français (TEF) régulièrement. Ca coute 420 dollars (ouch) pour une grosse matinée d’épreuves.
On y teste la compréhension et l’expression orale et écrite. Avec un peu de préparation, c’est relativement facile, surtout quand c’est sa langue maternelle. On peut s’informer en avance sur les épreuves-type pour se rendre compte du niveau attendu. J’ai passé l’épreuve avec une dizaine d’autres candidats. Je pense que la plupart étaient de nationalité francaise, comme moi. J’ai regretté que le TEF (qui est conçu en France) manque un peu de variété dans les locuteurs de français : pas d’accents Québécois, Belge ou Africain !
J’ai reçu mes résultats en environ 4 semaines, ce qui correspond au délais annoncé.
CRITERE ACADÉMIQUE : ÉQUIVALENCE DES DIPLÔMES
Le Canada ne reconnait pas directement les diplomes étrangers. Il faut faire évaluer le niveau obtenu à l’étranger par un des organismes assermentés par le CIC. J’ai fait appel à ICES qui est l’un d’entre eux et opère dans la région de Vancouver.
Le tarif est de 200 dollars par diplôme. L’école ou l’université doit envoyer directement les diplomes à ICES pour empêcher les fraudes ou modifications, il faut donc rentrer en contact avec le secrétariat. Dans mon cas, cela a pris environ 3 semaines pour avoir cette équivalence contre 5 semaines annoncées. Le délais était certainement court car nos diplômes étant français, nous n’avons pas eu à les faire traduire.
EXPÉRIENCE PROFESSIONNELLE ET OFFRES D’EMPLOI CANADIENNE
Chaque année d’expérience professionnelle compte un point dans mon score. Par contre, paradoxalement mon emploi actuel canadien ne m’apporte pas de points supplémentaires : en effet, seules les personnes obtenant une promesse d’embauche ont un bonus de points. Un employeur actuel peut également conférer des points en sus à condition que le poste soit occupé depuis plus d’un an. Ayant un emploi au Canada depuis 6 mois seulement, je tombe entre les deux cases.
Il existe une alternative pour les employés, y compris de moins longue date : un programme provincial permet de se faire sponsoriser par son entreprise en Colombie Britannique. Celle-ci doit réaliser un dossier expliquant que l’employé en question lui est indispensable et faire faire une étude d’impact sur la marché du travail. L’étude est payante, et le dépot de candidature dans le programme régional également, toutefois il permet d’accélérer la procédure. Une fois complété, il confère suffisamment de points pour s’assurer une place dans le programme express entry à la sélection suivante.
Pour notre part, nous avons reçu une invitation du CIC avant d’avoir fini de préparer le dossier provincial. Nous en profitons donc pour faire l’économie de ces frais et paperasses supplémentaires !
La suite au prochain épisode !