Lillooet - Lake La Mare
Environ une heure après notre arrêt à Yalakom Recreation Area, nous arrivons à Lac La Mare. Comme la route devient plus accidentée, Nous nous étions garés quelques centaines de mètres avant. Un campeur sortait juste de la forêt. Ses batteries à plat, il nous a guidé jusqu’à sa voiture pour que nous l’aidons à démarrer avec la notre. Pendant que les garçons bricolaient, Mo et moi avons profité de la vue sur le lac.
Je note quand même les différences culturelles aussi dans cette situation. Là où je m’attendrais à entendre un « Dieu merci vous êtes là », le canadien dit simplement « Super, vous arrivez juste au bon moment ! ». C’était un choc culturel inattendu. L’homme a pris en charge la situation, factuel, efficace, sans chichi. Il ne demande pas, il donne des directions. Cela va de soi que l’on va l’aider, qu’il va s’assoir devant dans la voiture pour indiquer le chemin, qu’on va descendre pour alléger le véhicule – vraiment pas fait pour ce bout de route. Mais il n’en doute pas non plus un instant, il sait tout et prend l’aide sans gêne, sans excuses pour le dérangement, sans gratitude de le sortir de sa galère. Il ne se présente pas et demande rien, ce que nous ferions et attendons, au moins pour la forme. C’est tout juste s’il nous remercie en partant. De mon point de vue, le stéréotype de l’homme blanc, sûr de lui et de son bon droit – et sa femme passive, silencieuse et soumise qui attend sagement de repartir dans le fauteuil passager. Cela souligne nos façons différentes de faire, pour part culturellement et individuellement.
Je nuance un peu la desription de Elia : le gars était effectivement un peu envahissant, presque pressé. Aussi, nous avons eu quelques problèmes de communication. (J’ai oujours des problèmes à faire la conversation avec des étranges en anglais de manière fluide) qui ont rendu le trajet en voiture un peu déconcertant. Et je ne dirais pas que cette expérience représente quoi que ce soit de culturellement significatif.
Après avoir sauvé nos congénères humains incapables de retourner à la civilisation, nous avons préparé a notre tour nos sacs de rando. Nous explorons un peu les alentours du lac, un autre lieu de camping potentiel à tester, là encore bien loin de chez nous.
Le lieu regorge d’oiseaux et nous profitons de leur chant. Il y a peu de moustiques. Aucune trace d’ours sur les arbres alentours, mais nous repérons des fils suspendus, laissés là pour accrocher des provisions hors de leur portée.
Il y a quelques meubles rudimentaires sur place. Un tronc fait office de trône, avec une petite table. Il y a comme souvent dans les campings des cercles de pierre pour contenir des feux de camp. Un petit chemin mène au bord de l’eau où l’on peut certainement se baigner.
Nous remontons un peu la route et arrivons rapidement au départ de notre randonnée. C’est parti pour Burkholder Trail.