Fraser Canyon - Alexandra Bridge
Après notre pause déjeuner un peu après Hope, nous traversons Fraser River, et nous garons dans un parking sur notre gauche. Il est temps de marcher un kilomètre ou deux pour visiter Alexandra Bridge, qui tient son nom de la princesse Alexandra du Pays de Galles. Nous descendons un sentier qui rejoint une route goudronnée à l’abandon. Elle est couverte de mousse et laisse rapidement place à un chemin de gravier et terre, pour finir par devenir un sentier piéton.
Nous traversons la voie ferrée. La zone est humide et favorable à la pousse de Red Cedar, Douglas Fir et Western Hemlock, moins imposants que sur les côtes mais tout de même de tailles respectables.
Nous arrivons au pont au bout d’un km de descente depuis le parking. Le pont rouge de rouille est entretenu par le ministère des transports.
Simon Fraser fut le premier européen à traverser les lieux en 1808. Le premier chemin permanent « Anderson Brigade Trail » y fut établi en 1848, et le pont de 90m construit en 1861. Le pont d’origine fut détruit par une crue en 1894 et démantelé en 1912. Ce nouveau pont suspendu fut construit sur ses bases en 1926, 10 pieds plus haut que le premier et fut utilisé par le traffic routier jusqu’en 1964.
La transcanadienne traverse la rivière sur un beau pont en arche depuis cette date.
Vue du dessous du vieux pont.
Le Canyon est particulièrement étroit à cet endroit, ce qui en fait un lieu de pêche idéal pour attraper les poissons qui y sont ralentis dans leur remontée du courant. Les natifs s’en servent toujours comme lieu de pêche traditionnelle. Relativement étroit à ce niveau, le lieu est aparamment propice à sa traversée. Les natifs ont vécu autour de ce point de pêche et de circulation depuis plus de 9 500 ans, bien avant l’arrivée des premiers colons.
Ce qui est sûr, c’est que ça ne donne pas envie de traverser à la nage.
On s’en rend difficilement compte en photo, mais la rivière Fraser est l’une des grandes d’Amérique du Nord en débit, avec un débit moyen de 3500m3/s (environ 2 fois plus que le Rhône).
On voit moultes tourbillons se former et entrainer du bois dans ses remous. Ca a du être difficile là aussi de remonter la rivière en bateau. D’ailleurs, de nombreuses cordes sont suspendues aux rochers sur la rive par où nous sommes arrivés.
Je me demande si cela ne fait pas partie de l’équipement pour les pêcheurs. Cela permet certainement de s’assurer avant de rentrer dans l’eau et d’être sur d’en sortir sain et sauf.