En route pour Tofino
Nous approchons de Port Alberni, et l’ambiance change radicalement. Un épais brouillard recouvre le paysage : le bras de mer au bord duquel Port Alberni est construit déverse ses vagues d’air humide qui se condense au dessus des côtes encore plus froides, créant cette brume typique. Port Alberni a son propre microclimat plus humide que le reste, qui lui donne ce style très « silent-hill-esque » (Du nom du jeu silent hill, une ville toujours embrumée de cette façon)
À la sortie de la ville, un panneau nous enjoint à vérifier notre jauge d’essence. La prochaine station service est à 85km.
Le paysage alterne entre de grands lacs et des forêts. Il y a pas mal de traces d’activité de l’homme, notamment du logging, qui laisse des carrés d’arbres jeunes après une récolte de bois, comme autant de cicatrices dans le paysage.
La brume donne au voyage un aspect surnaturel. C’est à la fois beau et dangereux, Philou conduit et je regarde attentivement avec lui pour voir les véhicules. Etrangement, dans une région ou la brume est très courante, les automobilistes n’ont pas toujours le réflexe d’allumer les feux de position.
Et nous passons le panneau symbolique, passage en hiver. C’est bien entendu un avertissement lié au changement de météo, mais semble presque un panneau décrivant la géographie du lieu. L’effet du panneau est renforcé par le tombée de la nuit, alors qu’il est presque 3h30, en plein milieu de l’après midi.
Les journées sont courte ici en hiver, et vers 4h, nous faisons un dernier arrêt au bord d’une rivière avec une magnifique cascade et vue sur les montagnes. Il fait trop sombre déjà, la vallée réduisant encore la luminosité, nous venons de passer un col et redescendons vers l’embranchement entre Tofino et Ucluelet.
Nous arrivons à notre BnB de nuit. Demain, exploration de la ville en vue !