Burrard To UBC - Jericho Pier
Dans un des quartiers les plus friqués de Vancouver, à Kitsilano, vous pouvez vous promener un après midi de semaine ensolleillé. Vous croiserez des groupes de femmes au foyer sortant leurs enfants en bas âge en se racontant les derniers ragots. Vous croiserez des jeunes femmes sortir leur doberman et leur sac à main de luxe. Le court de tennis est plein à craquer de midinettes. Blague à part, l’ambiance fait très desperate housewifes…
Le parc Jericho est l’un des endroits où j’ai croisé et discuté avec nombre gens sympathiques et leur animaux de compagnie.
La plage Jericho est une des plus grandes à proximité du centre ville. Les troncs s’enchainent. On ne voit même pas le bord de l’eau depuis la bute où des mères jouent avec leurs jeunes enfants dans le sable.
Il est presque 13h. C’est l’endroit idéal pour casser la croute ! Je m’installe pour manger mon déjeuner bien mérité.
Je fais un tour par la plage avant de repartir. L’air est chaud et le soleil tape plus fort qu’il n’y parait. La brise me rafraichit. C’est vraiment idéal pour se promener. Je me dirige vers le côté parc.
Ici aussi le printemps bat son plein. La pelouse est couverte de fleurs diverses et les arbres tout autant.
Comme souvent en BC, qui ressemble pas mal à l’écosse de ce point de vue, la pelouse se transforme souvent en mouillère et je patauge dedans pour faire le tour du lac. Heureusement, les chaussures de rando aident à garder les pieds au sec pour rejoindre un chemin plus officiel.
Le bord du lac frétille de vie, canards, oies, corbeaux, hérons et moultes oiseaux organisent un festival musical très plaisant.
Une gentille dame m’indique que je pourrais voir beaucoup de nids de hérons côté Nord/Ouest du plan d’eau, à l’endroit où le lac et plus marécageux.
Je reprends le tour du lac dans cette direction, en retrouvant un chemin facilement empruntable en poussette. L’endroit est vibrant d’acitivté. Des groupes scolaires entiers s’amusent dans le parc à enjamber des élastiques tendus entre les arbres !
Je rejoins finalement la partie plus marécaugeuse. Le parc fait des efforts particuliers pour favoriser la nidifcation des oiseaux et préserver leur calme. Le spectacle est d’autant plus joli que les gens se cantonnent principalement aux chemins.
J’arrive à mi-chemin du lac et décide de le traverser pour rejoindre par la route piétonne le bord de mer, car je compte continuer jusqu’à UBC par la plage. Un embranchement avec des panneaux explicatifs est totalement immergé. Pas de souci pour traverser, il reste un passage sur la droite, mais cela m’amuse. De fait, je reste un moment sur place à observer les lieux. Je ne vois pas les nids de héron, mais…
Un petit oiseau pas farouche vole très près de moi et se pose à 20cm de mes pieds, en piaillant et sautillant partout. J’ai l’impression qu’il voulait se percher sur ma main. Je tends le bras et ni une ni deux, il vient à mon niveau et chante pour moi. J’ai juste eu le temps de le prendre en photo avant qu’un autre promeneur parlant fort au téléphone le fasse fuir. Malheureusement mon appareil a préféré faire le focus automatique sur le gravier 😛
Je pensais à un oiseau de compagnie échappé mais c’est bien une espèce sauvage dont un parmi les nombreux que j’ai vu après s’est avèré particulièrement amical. Après recherche, c’est un « oiseau noir à ailes rouges ». Quel nom inventif ! En français, un carouge à épaulettes (Agelaius phoeniceus), ça sonne quand même mieux. Et non, il ne venait pas pour se faire nourrir, car c’est un insectivore, mais je pense qu’il était simplement curieux.
Inutile de dire qu’après ça, plus rien ne peut gâcher ma journée ! J’ai passé quelques minutes sur place en espérant qu’il revienne, mais j’ai fini par poursuivre ma promenade direction le quai Jericho, heureuse de cette rencontre.