Shulaps - Burkholder Lake
Juillet 2020
Cloitrés dans notre petit appartement à Vancouver le plus gros de l’année 2020, nous décidons d’aller camper loin de la maison lorsque le confinement se relâche. En effet, les sites de camping que nous cotoyons habituellement sont pris d’assaut, car c’est une des rares activités possibles qui permet de socialiser en extérieur tout en gardant ses distances.
Qu’à cela ne tienne, on profite d’un week end prolongé et d’un ou deux jours de congés pour poser la tente au bord d’un lac dont nous espérons qu’il restera calme. Nous avions repréré l’emplacement lors d’une rando avec Mo il y a longtemps. Il est temps de l’inaugurer. La météo a prévu de la pluie jeudi et vendredi. Cela ne nous décourage pas: le reste du week end devrait s’éclaircir.
Longue route jusqu’à Yalakom recreation area la premier jour où nous passerons la première nuit. Philou apprend à allumer les feu de camp mouillés comme un chef pendant que j’assemble un toit improvisé et monte la tente.
Au dessus de nous, un ours noir contourne notre campement en suivant un sentier longeant le haut de la colinne. Il diparait derrière un arbre. Nous gardons l’oeil ouvert au cas où il s’approche et rangeons tout ce qui pourrait l’attirer dans la voiture, assez loin de la tente. Nous ne le revoyons plus.
Bercés par le bruit de la rivière, nous dormons bien et au sec cette nuit. Le lendemain matin, la rivière a monté un peu - suffisamment en tout cas pour le remarquer.
Nous reprenons la route forrestière, où nous dérangeons les habitants en traversant leur jardin.
Nous laissons la voiture à Lake La Mare et continuons à pied jusqu’à Burkholder Lake, la tente sur le dos. Comme nous nous y attendions, il n’y a personne ici. Je remonte la tente et Philou me fait une nouvelle démonstration de ses prouesses en allumant de nouveau le feu de camp au bois mouillé sous la pluie. Moi je dis, chapeau.
Nous gardons nos provisions en haut d’un arbre. Plus difficile à faire que ça n’en a l’air - les branches ont toutes l’air trop petites ou basses. Nous coinçons plusieurs fois la corde dans les branches entremêlés avant d’obtenir un résultat satisfaisant - bien que probablement encore un poil trop bas! Heureusement, nous n’avons eu aucun visiteur curieux d’explorer nos affaires.
Nous installons aussi un petit patio abrité. Nous alternons ce soir là entre nous réfugier sous la bâche pour sécher un peu et retourner près du feu sous la pluie pour se réchauffer!
Le lendemain matin nous accueille comme prévu avec du soleil et de brèves averses légères par moment. La corde à linge improvisée s’avère bien utile, tout comme les pinces à linges que Philou taille dans des bouts de branches mortes.
Le patio s’avère tout aussi agréable pour nous abriter du vent et du soleil que de la pluie, avec ses sièges en rondin. On finit de couper quelques arbres tombés pour dégager la vue et faire notre petite contribution à l’aménagement du site.
Nous passons le reste du temps à nous balader autour du camp, explorer les sentiers, trouver d’autres sites où poser la tente un autre jour etc. Le samedi, nous rencontrons une famille qui emprunte le bateau posé proche du campement pour pêcher quelques heures avant de repartir. Un couple de randonneurs visite également le lac et casse la croute avec nous - contents de trouver un abri pour manger pendant une petite averse.
Dimanche, nous démontons tout de bon matin et refaisons le chemin en sens inverse, le sac plus léger. La route retour est longue mais on se sent bien ressourcés après ce grand bol d’air frais.